Interview Marie Chassot - Sustainability enabler & Brand strategy

Interview Marie Chassot - Sustainability enabler & Brand strategy

C’est en échangeant avec Marie Chassot, intervenante à CREA et fondatrice de La Mèche, que nous avons fait le plein de motivation ! Engagée, elle œuvre au quotidien pour une transition vers plus de durabilité, que ce soit à l’échelle des entreprises, des particuliers ou des étudiant·e·s. À travers cette aventure entrepreneuriale, Marie nous livre ses plus grands challenges et selon elle la clé pour passer de l’intention à l’action.

Bonjour Marie, pourriez-vous nous parler de votre parcours ?

Bonjour ! Après des études en relations internationales j’étais à priori destinée à mener une carrière en tant que diplomate ou au sein d’organisations internationales. J’avais alors en tête d’avoir un impact positif sur nos sociétés, mais j’ai été détournée de cet objectif pour finalement intégrer le vaste domaine du luxe durant une quinzaine d’années. J’ai alors découvert la stratégie, le marketing produit, le branding et la gestion des réseaux de distribution dans l’horlogerie et la joaillerie. En 2016 une opportunité s’est présentée à moi, celle de co-créer une marque horlogère en amenant un modèle plus raisonné dans la façon de produire et de distribuer les montres.

Un projet révélateur qui est venu mettre un coup de projecteur sur ma véritable mission : participer à la transition vers des modèles plus durables.

Vous avez ensuite créé la Mèche, quelle est votre activité ?

Mon métier est de contribuer à la transformation de la société vers la durabilité et la responsabilité, aussi bien pour les consommateurs·rice·s que pour les professionnel·le·s. Cela se traduit par plusieurs activités :

  1. L’agence de l’impact qui est une cellule de conseil accompagnant les entreprises dans leur transition.

  2. Le média, puisque le nerf de la guerre est l’information et la sensibilisation. La mission de la Mèche est d’amener des explications et des solutions aux problématiques liées à la durabilité.

  3. Le réseau social pour mettre en relation les personnes et organisations qui sont dans cette dynamique. L’objectif est de créer des synergies et de la collaboration sur ces sujets.

Quelles sont les compétences et qualités requises pour entreprendre dans ce secteur ?

À la différence du salariat où en règle général les compétences sont à portée de main au sein de l’entreprise, l’entrepreneur·e doit savoir s’entourer tout en prenant en compte les contraintes budgétaires. Il faut aussi être capable de relever ses manches et d’apprendre par soi-même.

Aussi, il me semble nécessaire d’avoir une certaine expérience de la gestion d’entreprise : ses contraintes, ses défis, sa gouvernance, son fonctionnement... afin d’être le plus réaliste possible et le plus proche de la réalité du terrain.

Enfin, je pense qu’il ne faut pas avoir peur de se lancer et de faire preuve d’audace. Ce fut une grande première pour moi lorsque je me suis lancée dans la rédaction d’articles et la réalisation de podcasts !

Quels sont vos plus grands challenges dans cette aventure entrepreneuriale ?

Le premier défi serait de comprendre et d’accepter que les choses prennent du temps. Ce fut plutôt difficile pour moi qui suis de nature enthousiaste et qui aime que les projets avancent vite. La construction d’un projet quel qu’il soit, d’une image de marque et de sa visibilité passent par un processus plus ou moins incompressible! La patience et la résilience font partie des grands apprentissages de l’entrepreneur·e.

Le deuxième challenge porte sur ma mission : orienter vers plus de durabilité. Le défi est alors de faire passer de l’intention à l’action, autant sur le plan individuel que du côté des entreprises. Pour mieux accompagner, il faut donc apporter du positivisme et éviter d'entraîner plus d’anxiété qu’il n’y en a déjà.

Sur quels projets travaillez-vous en ce moment ?

Je collabore avec des organisations de différents secteurs, dont l’horlogerie, la mobilité douce, les services, l’hôtellerie-restauration. Parmi ces entreprises se trouve une jeune marque horlogère dont les fondations reposent sur l’économie circulaire et qui est à l’avant-garde d’une horlogerie durable et responsable. Je me concentre aussi sur la création de contenu et notamment la diversification des rubriques pour la partie média.

En parallèle, j’enseigne et j'accompagne les futurs professionnels en essayant d’éveiller leurs consciences et de leur transmettre les leviers d’action qu’ils pourront mettre en oeuvre dans leur futur métier.

Quel conseil donneriez-vous aux étudiants souhaitant entreprendre ?

Si on en ressent le désir je pense qu’il vaut mieux se lancer dans l’aventure, même si cela peut paraître vertigineux, plutôt que de regretter de ne pas l’avoir fait. Mais il ne faut pas non plus se lancer sans planifier et tester un minimum. Et comme ce n’est pas la voie de la facilité c’est toujours mieux lorsqu’on est porté·e·s par la passion.

Selon vous, quelle serait la clé pour se diriger vers plus de durabilité ?

La collaboration.

Beaucoup d’entreprises se heurtent à des obstacles qu’elles ne peuvent pas surmonter seules, elles dépendent de la volonté, des actions et des solutions proposées par les acteur·rice·s de l’écosystème dans lequel elles évoluent puisqu’elles n’ont évidemment pas la mainmise sur l’ensemble de la chaîne de valeur. D’où l’importance de la coopération à tous les niveaux de la société pour que chacun·e fasse sa part: les États, les organisations et les particuliers.

Vous souhaitez échanger avec Marie ? Rendez-vous sur son profil ou bien sur le site internet de La Mèche !

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